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Mieux comprendre l'EDI : Qu'est ce qui relève de la notion d'EDI ou non ?

Dans de nombreuses entreprises, y compris chez certains consultants spécialisés, la notion même d'EDI (Échange de Données Informatisées) reste floue, mal maîtrisée, voire réduite à une vision trop restrictive.

Il est donc temps de revenir aux bases de ce pilier essentiel de l'intégration des systèmes d'information, en clarifiant ce qui relève ou non du domaine de l’EDI, et surtout, pourquoi cette clarification est critique pour le succès de vos projets IT et data.


Rappel : qu’est-ce que l’EDI ?


L’acronyme EDI signifie Electronic Data Interchange, ou Échange de Données Informatisées en français.

Il désigne la mise en place de flux de données électroniques structurés entre des systèmes d’information différents. Ces flux peuvent concerner des données commerciales, de la supply chain, des données financières, logistiques, etc.

L’objectif de l’EDI est simple, mais stratégique : permettre à des systèmes hétérogènes de dialoguer de manière fluide et automatisée, malgré leurs différences de structure, de normes ou de technologies.


L’EDI n’est pas (seulement) une question de normes


Une idée reçue tenace veut que l’EDI soit exclusivement lié à des messages "normés", comme ceux de la norme EDIFACT ou ANSI X12.

C’est une erreur fréquente, et malheureusement, elle fausse trop souvent l’évaluation du périmètre de l’EDI dans les projets d’intégration.


Clarifions les choses :

La notion centrale de l’EDI est le transfert structuré d'une donnée d’un point A à un point B. Que ce transfert implique une norme, une conversion, ou simplement un passage d’un système à un autre sans transformation n’a pas d’importance du point de vue de l’EDI.


Quelques exemples concrets d’EDI (parfois insoupçonnés)


Voici quelques cas de figure très différents, mais qui relèvent tous bel et bien de l’EDI :

  • Un flux de Microsoft Dynamics vers un partenaire en EDIFACT ou ANSI X12 →  EDI

  • Un fichier IDOC issu de SAP converti en XML non normé →  EDI

  • Un flux IDOC traduit en VDA pour un équipementier automobile allemand →  EDI

  • Une transmission de Sage X3 vers un autre système, même format mais enrichi de données →  EDI

  • Une intégration entre un WMS (gestion d’entrepôt) et un TMS (transport) sans traduction →  EDI

  • Un transfert intra- ou inter-SAP via RFC, sans conversion →  EDI


En résumé : dès lors qu’il y a transfert automatisé de données structurées entre deux systèmes distincts, on parle d’EDI, quelles que soient les technologies ou formats utilisés.


Les conséquences d'une mauvaise compréhension de l’EDI


1. Une mauvaise évaluation des projets

En réduisant le périmètre de l’EDI à quelques flux normés, les entreprises passent à côté d’une grande partie des échanges informatisés.

Résultat : Les projets sont mal calibrés, mal hiérarchisés et finissent souvent par échouer ou devenir inutilement complexes.


2. Une multiplication des outils et des coûts

Un autre effet domino de cette méconnaissance : l’accumulation d’outils techniques (ETL, convertisseurs, middleware, connecteurs, etc.), qui doublonnent parfois leurs fonctions. Cela engendre :

  • des licences multiples,

  • des ressources humaines dispersées,

  • des mises à jour chronophages,

  • et des coûts de maintenance évitables.

Souvent, un ETL moderne et bien configuré suffirait à gérer l’essentiel des flux.


Recommandation : misez sur l’expertise


L’EDI est un métier à part entière, qui demande une vision globale des systèmes d'information, une connaissance pointue des formats, des normes et des outils d’intégration.

Ce n’est pas un simple “projet de connecteurs” ou “de messages XML”.

Mal évalué, l’EDI peut générer des surcoûts importants, souvent invisibles au départ mais bien réels dans la durée (licences, support, dépendances techniques, dette technique, etc.).


Pour éviter cela :

  • Formez vos équipes à la vraie nature de l’EDI.

  • Intégrez des experts EDI dès la phase de cadrage.

  • Ne sous-estimez pas les flux "invisibles" qui doivent être cartographiés dès le départ.


Conclusion


L’EDI est partout. Dès lors que des données transitent automatiquement entre deux systèmes, vous faites de l’EDI, que vous en ayez conscience ou non.


Réduire l’EDI à quelques normes comme EDIFACT, c’est sous-estimer la réalité de votre système d’information, complexifier vos projets, et perdre en efficacité.


Prenez le temps de bien cadrer vos flux.

Entourez vous de vrais experts, et alignez vos outils sur une stratégie claire. L’investissement initial dans une bonne compréhension de l’EDI est largement compensé par les gains à long terme.

 
 
 
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